Chatel avait prévu de faire tout passer en quelques semaines, misant sur le fait que des organisations syndicales accepteraient de signer, que le découragement aurait raison de la résistance des personnels … Echec sur toute la ligne, en effet :
Les 15 décembre et 31 janvier, malgré les mensonges de journalistes désireux de la minimiser, la grève, inégale selon les départements et les établissements, a montré la détermination des personnels à gagner sur la défense du statut.
Nous avons obtenu un recul partiel car le 16 décembre, le ministre Chatel a retiré le décret de l’ordre du jour du CTM et le 29 décembre, paraissait le décret Fonction Publique repoussant à janvier 2013 les nouvelles modalités d’évaluation et d’entretien professionnel.
Et pour finir, nous venons d’apprendre que la CFDT ne signe pas l’accord… Le ministre en est affaibli, mais il persiste, et prévoit le « passage en force » au CTPM de mars, sur son décret « évaluation ».
En outre, il programme une nouvelle attaque, en annonçant la globalisation et l’annualisation des services, en commençant par les professeurs de langues en collèges.
Dans la Somme, la saignée des 75 retraits de postes dans le 1er degré (64 fermetures de classes prévues, 10 postes de RASED, 4 postes de remplaçants, 9 postes en ASH, deux postes d’itinérants langues…) et de 242 postes lycées et collèges pour le second degré dans l’académie ne « passe » pas !
Etaient présents des parents, des élus (une vingtaine de maires) des enseignants des écoles et du lycée, dont ceux de l’école Champ de Mars qui ont obtenu la non-fermeture de leur classe.
Et l’un des parents reçus à la sous-préfecture a conclu « ce qui est nouveau cette année, c’est que on n’a pas seulement chaque village qui défend son école, mais on se défend ensemble, et on va continuer ».
Initiée par les délégués parents d’élèves de Quesnoy le Montant, annoncée sans grands moyens mais connue dans des villages et bourgs touchés par une suppression, Liercourt, Feuquières, Chépy, Sailly-Flibeaucourt, Arrest, Pendé, Tully, ……où se sont tenues des assemblées massives depuis 12 jours, cette manifestation constitue un encouragement à poursuivre :
Organisons des Assemblées Générales de personnels partout, établissons partout les conséquences des suppressions et les revendications, qui pourront être portées le 20 février au CDEN (préavis de grève déposé, tous les syndicats y appellent) ou en délégations auprès de l’IA et du Recteur.