Le premier GT concernant « la simplification des tâches des directeurs » s’est tenu conformément à la circulaire du 23/10/2014 parue au BO n°41 du 06/11/2014.
Si on y regarde de près, « simplification » n’est hélas pas synonyme d’« allègement ». Pour Force Ouvrière, on voudrait accroître l’efficience des tâches effectuées par les directeurs pour qu’ils fassent mieux et plus (ce qu’on appelle « accroitre la productivité » dans les techniques managériales) qu’on ne s’y prendrait pas autrement. En effet, les directeurs sont surchargés et pour pouvoir leur en demander encore plus (intensification du lien directeur/commune, avalanche d’exigences qui commencent à tomber sur les écoles entrant en REP et REP+), il faut rendre plus efficientes les autres tâches. Car à aucun moment, l’administration n’indique que les directeurs auront moins à faire !
« les enquêtes » (proposition d’établir un calendrier prévisionnel annuel des enquêtes) ;
« les modes de communication entre la direction des services départementaux, les circonscriptions et les directeurs d’école » (communication et vie scolaire, mails, doublons, données existantes dans BE1d) ;
« La mise en place d’outils d’expertise juridique confortant le directeur d’école dans ses missions » (sous couvert « d’aide », on voudrait faire endosser au directeur une mission juridique qui n’est pas dans le statut : c’est l’IEN qui a cette responsabilité).
- « une mise en harmonie » des espaces de circonscription 1er degré et du site académique.
Le Recteur établira ensuite une synthèse des GT des 3 départements. Elle aboutira à un « protocole académique » qui sera présenté au CDEN et au CTSD.
S’appuyant sur le BO n°7 du 11 décembre 2014, l’administration décide que les nouveaux directeurs à la rentrée 2015 seront pris en charge par un tuteur, lui-même « directeur expérimenté ». Ce tuteur, avec l’IEN, « sera là pour aider le nouveau directeur ». L’indemnité du tuteur sera d’environ 300€ (bruts), plus frais de déplacement éventuels. Les critères de désignation des tuteurs seront abordés en Conseil des IEN, mais l’administration indique déjà qu’il s’agirait de candidatures volontaires mais « ciblées par les IEN ».
Elle a précisé qu’elle refusait que les missions des directeurs soient définies à l’échelon local, a mis en relation le « protocole académique » qui découlera des GT de l’Académie avec la volonté de l’Etat de territorialiser les enseignants. Le syndicat a porté et portera les revendications de ses adhérents, notamment :
Contre le transfert de charges (AFFELNET, base élève, etc.)
PPMS à la charge des communes dans le cadre du PCS, DUER à la charge de l’employeur
Contre les enquêtes redondantes, nombreuses et chronophages et disparités entre circonscriptions, questionnaires des IEN…
Mails en doublons …
relation base élève - registres des élèves inscrits ; simplification d’accès aux textes réglementaires – ressources en lignes et archivage des anciennes données ; disponibilité, formation et état concernant le matériel informatique mis à disposition ; harmonisation des sites circo – académie – rectorat…
Allègement des tâches administratives ;
Maintien d’un directeur par école, fonctionnaire d’état, garant de la laïcité et de la neutralité de l’école ;
L’arrêt de toutes les tentatives de l’administration de reporter sur les directeurs d’école des responsabilités qui ne sont pas les leurs (PPMS, DUER, remplacement des maîtres absents…)
L’arrêt de toutes obligations qui ne leur incombent pas (AFFELNET…) mais qui leur ont été transférées ;
Véritable amélioration du régime des décharges de service pour tous les directeurs, pas un directeur sans décharge statutaire ;
Une réelle amélioration financière (100 points d’indice pour tous), le versement aux « faisant-fonction » d’une rémunération identique à celle des directeurs qu’ils remplacent ;
L’allègement des tâches et le respect du décret de 89 ; aucune obligation d’effectuer les APC pour les enseignants chargés de direction, quelle que soit la quotité de décharge ;
L’arrêt et la suppression des fusions des écoles maternelles et élémentaires supprimant des postes de direction, facilitant les fermetures de classes et menaçant l’existence des écoles maternelles ;
L’abandon du protocole de direction ;
Non aux postes profilés pour les directeurs.