Les annonces du Président de la République, visant à associer les organisations syndicales à la conférence « sur la réduction des déficits publics » et dans ce cadre, à la poursuite des suppressions de postes dans la fonction publique et surtout « à la remise à plat » des systèmes de retraite renforcent la nécessité d’une action déterminée, en toute indépendance sur des revendications claires.
Avec la réforme Balladur de 1993, puis les réformes Fillon de 2003 et Bertrand de 2007 et 2008, le droit à la retraite à 60 ans est battu en brèche :
remise en cause de la durée de cotisation de 37,5 annuités dans le secteur privé comme dans le secteur public,
allongement pour tous de la durée de cotisation à 40 ans en 2008, puis 41 en 2012 pour une retraite pleine,
remise en cause des régimes spéciaux.
Au nom de quoi parce qu’on vit plus longtermps, faudrait-il travailler plus longtemps ? Le droit à la retraite est l’un des progrès qui ont favorisé l’espérance de vie moyenne. Les salariés ne sont plus obligés de travailler jusqu’à la fin de leur existence.
La question essentielle est celle du financement. C’est sur le financement qu’il faut donc agir et trouver des solutions durables permettant de préserver les retraites par répartition.
Des solutions existent pour préserver tous nos acquis et revenir sur les contre réformes de 1993 et 2003 :
une hausse des cotisations retraites de 1 point, c’est 4 milliards d’euros de recettes pour le régime général ;
un élargissement de l’assiette des cotisations à l’intéressement et à la participation, c’est 3 milliards de recettes ;
une taxation des bénéfices non réinvestis (plus de 100 milliards d’euros en 2008) rapporterait plus de 5 millairds d’euros avec une taxe à 5% ;
une augmentation générale des salaires représente, avec un point de masse salariale en plus dans le secteur privé, 650 millions d’euros pour le régime général ;
une compensation intégrale des éxonér ations de sécurité sociale, c’est 1 milliard d’euros de recettes pour l’assurance vieillesse ;
1 million d’emplois supplémentaires, c’est au minimum 3 milliards d’euros de cotisations vieillesse en plus ;
De quoi facilement et largement compenser le prétendu déficit des régimes de retraite (5 milliards d’euros pour 2009).
Force Ouvrière revendique :
40 ans c’est déjà trop, non à l’allongement de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein,
Maintien du droit à la retraite à 60 ans,
Maintien du calcul du montant de la pension sur la base des 6 derniers mois dans le public, avec 75% du dernier traitement pour une retraite à taux plein,
Défense du Code des pensions civiles et militaires de l’Etat et du Statut général de la Fonction publique,
Retour au calcul de la retraite sur les 10 meilleures années dans le privé,
Pour un retour aux 37,5 annuités pour tous, public, privé.
Suppression de la décote.
Départs en car organisé par l’UD-FO
Au départ de :
Friville Escarbotin à 6H - Place J. Jaurès
Abbeville à 6H20 – Place du théatre
Albert à 7H15 – Place de la Mairie
Péronne à 7H35 – Place Louis Daudré
Amiens à 7H15 – rue Frédéric Petit