Le 12 septembre dernier, le SNUDI-FO avait demandé à rencontrer l’Inspectrice de circonscription. Le syndicat a été reçu pendant une heure le jeudi 3 octobre. Oliver Soudé et François Standaert représentaient le syndicat.
Le SNDUDI-FO a tenu à démarrer l’entretien en se faisant le relais auprès de l’Inspectrice de l’extrême fatigue de l’ensemble des collègues et des enfants passés à 4,5 jours avec 5 jours de classe consécutifs, un fait tout à fait exceptionnel 4 semaines seulement après la rentrée scolaire. L’Inspectrice n’a pas démenti et a même affirmé que c’est également ce qui ressort de ses premières inspections. A plusieurs reprises pendant l’audience, le SNUDI-FO est revenu sur ce point pour démontrer que les nouveaux rythmes ne satisfont pas, dans leur immense majorité, les enseignants.
Le SNUDI-FO a ensuite abordé plusieurs points avec l’Inspectrice :
LE DROIT SYNDICAL
Plusieurs collègues de la ville, pourtant à 4,5 jours, ont assisté à la réunion du SNUDI-FO le 18 septembre dernier. L’IEN, qui s’était rapproché de l’IEN adjoint au DASEN pour savoir comment opérer, avait limité à 50% au plus la participation des enseignants d’une même école à la réunion. Pour se faire, elle était passée ou avait contacté les écoles pour mener à bien cette tâche qui avait, selon elle, globalement réussi. Le SNUDI-FO a répondu qu’il restait déterminé à défendre le droit syndical dans le respect des textes et a rappelé à l’IEN les dispositions réglementaires en la matière : 4x3 heures par trimestre, sur temps de classe si les enseignants le souhaitent (le décret de 2012 rend caduc l’arrêté de 1985 qui concernait le primaire et limitait le droit à 2 X 3 heures par année : à ce sujet, constatons que certains syndicats méconnaissent le droit et désinforment la profession). Ce point sera à nouveau abordé avec le recteur, à qui FO avec SUD et la CGT a demandé une entrevue et avec le DASEN, lors d’une réunion qu’il a prévue le 8 novembre prochain sur ce sujet.
LE CALENDRIER DE RATTRAPAGE DANS LA CIRCONSCRIPTION
Le SNUDI-FO a soulevé le problème de la dernière demi-journée à caler dans le calendrier pour satisfaire à la circulaire du DASEN sur ce point. Le problème est de taille : toutes les possibilités de caler cette demi-journée feraient dépasser la semaine scolaire qui ne peut-être supérieure à 24 h par semaine. Le SNUDI-FO estime que le recteur, qui a arrêté toutes les autres dates mais a laissé à l’appréciation des écoles le soin de définir cette dernière demi-journée pose problème. L’IEN a dans un premier temps expliqué que certaines écoles avaient proposé des solutions mais a reconnu, après les explications du syndicat, que ces écoles dépasseraient alors les 24h / semaine. Elle nous a indiqué que c’est là un point à revoir avec le DASEN.
LE SNUDI-FO A ENSUITE ABORDE LA QUESTION DU CALENDRIER DE FORMATION CONTINUE DE LA CIRCONSCRIPTION
Plusieurs points posent problème. D’abord l’outil informatique « circonscript » qui permet de s’inscrire propose un planning vide de dates (à l’exception d’une seule). La délégation a dénoncé la case finale à cocher qui stipule que non seulement le choix ne sera pas respecté mais qu’en plus ce serait aux enseignants de vérifier régulièrement que les « invitations » sont arrivées en ligne ! Le SNUDI-FO a rappelé à l’IEN que rien n’oblige les enseignants à utiliser cet outil, que l’absence de dates était anxiogène dans un contexte où les rendez-vous et les gardes d’enfants sont difficiles à gérer, particulièrement pour les collègues à 4,5 jours. L’IEN a dit qu’elle ferait preuve d’humanité sur ce point. Pour la seule date connue, une conférence au CRDP d’Amiens à 13h30 un mercredi, la délégation a dénoncé la demande faite aux enseignants d’être à Amiens à cette heure-là quand certains sont dans des écoles le matin où la classe s’arrête à midi. Le syndicat a rappelé qu’une convocation, ouvrant droit à des frais de remplacement, était nécessaire pour effectuer un tel déplacement. L’IEN a indiqué qu’elle avait découvert lors de sa prise de fonctions que le calendrier de formation n’était pas prêt et le regrette.
SUR LA VALIDATION DES PROJETS D’APC
Le SNUDI-FO s’est assuré auprès de l’IEN qu’il n’y ait pas de confusion : la pause récréative doit être incluse dans les APC, elle ne peut être placée en dehors (se poseraient des problèmes de responsabilité de surveillance). L’IEN a reconnu avoir dans un premier temps demandé à certaines écoles de positionner cette pause avant les APC mais avait ensuite pris l’attache de ses collègues au sein du conseil des IEN. Il est donc clair que la pause récréative demandée dans certains des projets qui sont revenus aux écoles fait partie du temps d’APC. Sur la forme, la délégation a fait part de la surprise des collègues destinataires d’un e-mail informant le vendredi 20/09 de l’invalidation de leur projet d’APC pour n’en connaître les raisons que par retour de courrier papier plusieurs jours après (l’envoi s’est fait en mode économique, et les courriers ont été reçus jusqu’à 5 jours après dans certaines écoles ). L’inspectrice a affirmé découvrir le déroulement de ces faits.
LE SNUDI-FO S’EST ENSUITE FAIT LE RELAIS D’UNE REVENDICATION DE DIRECTEURS DES ECOLES DE MOINS DE 4 CLASSES DE LA CIRCONSCRIPTION
Avec le passage à 4,5 jours, ces directeurs qui bénéficient de 2 jours (soit 12 h) de décharge en début d’année, en ont bien bénéficié cette année mais pas à la même hauteur (2 jours = 10h30). Le SNUDI-FO demande donc du temps supplémentaire pour ces directeurs. Le syndicat a proposé d’accorder au moins une journée de remplacement par période afin d’aider les directeurs de ce groupe. L’IEN ne s’est pas opposée à la demande du syndicat de dégager un temps supplémentaire de remplacement pour les directeurs d’école de moins de 4 classes mais nous a renvoyé au dialogue avec le DASEN sur ce point.
Le SNUDI-FO avait bien pris note que l’IEN avait demandé, lors de la réunion des directeurs le 2 septembre dernier, de porter une attention particulière à la question de l’absentéisme scolaire. Aussi la délégation a demandé à l’inspectrice ce que pouvaient répondre aux familles les collègues qui commencent à recevoir des mots d’excuses ou des appels pour dire que l’enfant ne vient pas à l’école car il est trop fatigué du fait des cinq jours de classe consécutifs (pas seulement le mercredi et pas seulement en maternelle, à l’élémentaire aussi). L’IEN a d’abord indiqué que c’est une excuse recevable puis a voulu démontré qu’il s’agit sans doute d’un problème d’éducation parentale. La délégation a précisé que les exemples précis relatés par les collègues à ce sujet se référaient à des familles exemptes de doutes sur ce genre de problème. Le SNUDI-FO a redit que les nouveaux rythmes scolaires étaient néfastes aux personnels et que plus personne ne peut prétendre qu’ils sont bénéfiques aux enfants.
Le SNUDI-FO a fait part de la revendication de collègues entrés dans l’ENT et bénéficiant depuis peu d’un TBI de pouvoir décompter leurs heures de formations pour ces outils. L’IEN ne voit pas d’objection à ce que les ateliers TICE qui se tiennent le mercredi après-midi à l’antenne pédagogique puissent être déduits des heures de formation continuée. Mais … ce sera un point à discuter avec le DASEN.
Enfin, concernant la demande de l’IEN de justifier l’absence à l’invitation du 6 septembre 2013 pour les collègues nouvellement nommés dans la circonscription (par un mail le 9 septembre dernier), le SNUDI-FO a démontré à l’IEN qu’il devait y avoir un malentendu sur la nature de la réunion, ce dont l’Inspectrice a convenu. Par ailleurs, soit cette réunion était convoquée (et donc déductible des 108h) soit elle était facultative (et chacun se disposait comme il l’entendait). Le SNUDI-FO a demandé à l’IEN de ne pas relancer les collègues qui n’auraient pas encore justifié de leur « absence » à la réunion de cette année, ce que l’IEN a accepté.