Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU
Copie à l’UNSA, la FERC CGT, la FAEN, SUD éducation, la CSEN
Montreuil, le 25 janvier 2011
Chère camarade,
Je viens de prendre connaissance du communiqué de la FSU appelant à la grève dans l’éducation le 10 février « pour une autre politique éducative » :
« La FSU appelle tous les personnels de l’éducation à être en grève le 10 février prochain pour dénoncer les suppressions de postes, demander un collectif budgétaire qui permettrait d’assurer la prochaine rentrée scolaire dans de meilleures conditions pour les élèves, l’ouverture de discussions sur les
réformes en cours (formation des enseignants, lycée, voie professionnelle, dispositif (E)CLAIR…) et l’amélioration des conditions de travail des personnels malmenés dans leur professionnalité et notamment les personnels non titulaires. »
Le 10 janvier dernier, notre fédération s’est adressée à toutes les fédérations de l’éducation nationale pour proposer l’élaboration immédiate d’une plate forme commune à la hauteur des enjeux de la situation et répondant aux multiples prises de position, motions et initiatives prises dans de nombreux départements par nos sections syndicales, en particulier celles de la FSU et de FO. Pour les revendications, les personnels décident manifestations, rassemblements, pétitions, grèves, délégations chez les IA et recteurs, des motions communes sont votées dans les CTP. Dans plusieurs CTPA, des voeux FO-FSU ont exigé l’annulation des fermetures de postes, l’abandon de la réforme des STI (Lyon, Nantes, Montpellier,…), la suspension de la
réforme des lycées, l’annulation du dispositif CLAIR…En Haute Loire, nos syndicats appellent ensemble à la grève pour le maintien de tous les postes. L’initiative d’une grève nationale doit à notre avis y répondre.
Pour tous nos collègues dans chaque établissement, chaque école, chaque lycée, chaque LP, chaque collège, chaque service les mesures qui tombent sont insupportables, inacceptables, nos collègues n’en veulent pas.
Si votre décision d’une grève le 10 février est prise pour répondre à ces préoccupations, ne faut-il pas préciser les revendications ? Nous avons en commun l’expérience très récente de la formidable mobilisation sur les retraites. Nos deux organisations se sont prononcées pour le retrait de la réforme Fillon-Woerth. Cette exigence, nous le savons, n’a pas été acceptée par l’intersyndicale CGT, CFDT, FSU, UNSA, CFTC, CGC et Solidaires. Pour moi, ce refus est la cause première du fait qu’en définitive nous n’avons pas gagné. Bien entendu je comprends que tu ne partages pas cette opinion, mais en tout état de cause n’est-il pas clair que si nous exigions ensemble du gouvernement l’annulation de toutes les fermetures de postes et l’abandon des réformes cela constituerait un formidable point d’appui pour la mobilisation de tous nos collègues pour faire valoir leurs revendications ?
Il y a urgence. Nous sommes prêts à discuter immédiatement, dans une réunion des fédérations, de ces questions pour aboutir à une plate-forme commune, avec les revendications claires et précises exprimées par nos collègues dans les établissements.
Je me tiens à ta disposition pour tout contact ou rencontre.
Reçois, chère camarade, mes salutations syndicalistes les meilleures.
Hubert RAGUIN,
Secrétaire Général