Le CDEN s’est réuni ce 14 avril pour examiner les mesures de carte scolaire et faire un point sur les rythmes scolaires à la prochaine rentrée scolaire. François Standaert et Valérie Morien-Remadi y représentaient le FNEC-FP-FO.
Le SNUDI FO a dénoncé la poursuite de la politique d’austérité du gouvernement et les conséquences du pacte de responsabilité qui a été confirmé par le nouveau premier ministre.
Il a informé que le combat contre le décret des rythmes scolaires était plus que jamais d’actualité. Il a informé les membres du CDEN du lancement de la pétition nationale, qui demande l’abrogation de la réforme et qui sera remise au ministre de l’Education Nationale, lors de l’audience demandée par la FNEC-FP-FO.
Le SNUDI FO a aussi expliqué que le syndicat ne pouvait pas accepter le projet de carte scolaire de l’IA, à savoir : 29 fermetures pour 12 ouvertures ; trop de classes qui dépassent parfois 27, 28, 29 voire 30 élèves par classe, surtout en maternelle ; pas de création de postes de remplaçants alors que des postes sont utilisés pour des dispositifs tels que : plus de maitres que de classes (4 postes), modulateurs REP + (6 postes), postes TICE (3 postes).
Le SNUDI-FO a conclu sa déclaration en revendiquant un maître dans chaque classe chaque jour de l’année.
(la déclaration à lire ici)
L’IA a réaffirmé la nécessité de réformer l’école avec la loi de refondation de l’école en citant quelques priorités :
l’éducation prioritaire en créant des postes REP +. 21 écoles et deux collèges sont concernés, 6 postes pour le premier degré et 6 postes pour le second degré ;
l’enseignement spécialisé : création d’une CLIS autiste et politique en faveur des classes transplantées dans des écoles ordinaires « pour favoriser la socialisation des enfants ;
les nouvelles technologies : création de 3 postes TICE ;
réorganisation des RASED : redéfinition en 2015 des missions du pilotage et de la répartition des moyens.
Il a été peu loquace sur la réforme des rythmes scolaires.
Le SNUDI FO a défendu tous les dossiers en sa possession, avec toutes les informations que les collègues concernés avaient transmises au syndicat. Il a aussi demandé des ouvertures de classes pour 9 écoles (dont 6 maternelles) où les effectifs dépassaient une moyenne de 26 élèves par classe pour atteindre 31 élèves pour l’une d’entre elles. L’Inspecteur d’Académie n’a prévu aucune possibilité d’ouverture dans ces dernières écoles.
L’Inspecteur d’Académie a procédé à un vote sur chaque mesure de carte scolaire. Cette décision inédite est liée au recours au Tribunal Administratif des parents d’élèves d’Agnières. Un des motifs de la suspension de la fermeture de l’école est lié à l’absence de preuve apportée par l’administration sur l’examen de ce projet au CTSD et au CDEN. Force Ouvrière s’est prononcée contre chacune des fermetures et pour chacune des ouvertures de classes.
L’IA a annulé 3 fermetures : Elém. Anatole France à Albert, RPI Caours-Neuf moulin, Prim. Domart en Ponthieu
La plupart des autres fermetures proposées sont placées en vigilance jusqu’au 26 juin où le CTSD se réunira à nouveau. L’IA a déclaré avoir une réserve de 5,25 postes qui seront distribués à ce moment-là (ouvertures ou réouvertures de classes, création de postes de remplaçants, modulateurs REP +…)
Plusieurs écoles ont demandé à être reçues par l’Inspecteur d’Académie. Mais en l’absence de véritable mobilisation, l’Inspecteur d’Académie garde la main sur les mesures de carte scolaire. La tactique est chaque année la même. Il présente un projet au CTSD, lève quelques fermetures au CDEN, revient sur quelques autres mesures au mois de juin …. et de nombreuses écoles restent avec des effectifs par classe complètement insupportables, le remplacement pose des problèmes monstrueux chaque année. Les moyens manquent aux élèves en grande difficulté ou handicapés. Force Ouvrière ne se satisfait pas de cette situation.
Le SNUDI-FO a indiqué qu’il y avait une carence de l’Etat à ce niveau. Chaque année les enseignants dans les classes sont confrontés à des problèmes de remplacement sans que les pouvoirs publics ne décident de créer les postes nécessaires. Il a ajouté que les absences des personnels, qu’elles soient liées à la maladie, à la formation, ou aux droits syndicaux (qui sont loin d’être utilisés à hauteur des droits ouverts) étaient toutes légales et que l’Etat devait assurer à chaque fois le remplacement de tous les personnels.
Le SNUDI-FO a renouvelé les mises en garde sur les conséquences pour les personnels de ce nouveau dispositif. Il a rappelé que les décharges de classes octroyées aux enseignants avaient une contrepartie : la mise en place du Référentiel de l’Education Prioritaire qui prévoit de nombreuses nouvelles contraintes pour les enseignants. Il en a fait une liste non exhaustive. Il a fait état de la décision de l’Inspecteur d’Académie du Bas Rhin qui avait prévu que les enseignants des REP+ se réunissent un mercredi après-midi sur deux pour mettre en œuvre les exigences liées au dispositif REP +.
L’Inspecteur d’Académie a distribué la liste des communes dont le projet d’organisation horaire avait été arrêté pour l’an prochain. Peu de précisions ont été données sur ces horaires. Certaines écoles ont parfois des horaires dépassant 6 heures de classe par jour (alors qu’on nous a rebattus les oreilles sur la longueur qualifiée d’insupportable de la journée de classe). De nombreuses communes ont prévu des journées de classe de durée inégale (6h 00 - 4 h 30). Ces horaires seraient indiqués progressivement sur le site de l’Inspection académique dans l’annuaire des écoles.
Il reste toutefois 161 communes dont l’organisation horaire n’est pas connue, soit près de la moitié. 4 communes n’enverront pas leur projet d’organisation (Tours en Vimeu, Maisnières en Vimeu, Frettemeule, Saint Maxent) ayant pris une délibération du conseil municipal contre la mise en place de la réforme Peillon des rythmes scolaires.
Force Ouvrière a posé la question des municipalités qui avaient changé et qui souhaiteraient revoir le projet de l’équipe municipale précédente s’il existait. L’Inspecteur n’a pas laissé le choix d’une éventuelle modification. (Pas certain que toutes les municipalités l’entendent de cette oreille !)
Contre la remise en cause de notre statut (projet de décret annualisant les obligations de service des remplaçants, notamment) ;
Signez, faites signer la pétition nationale pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires !