Intervention du SNUDI-FO au rassemblement du 5 décembre devant le rectorat.
Force Ouvrière, avec la CGT et Solidaires avaient appelé les enseignants et les personnels territoriaux à la grève le 14 novembre.
Dans le département, le 14 novembre, plus de 500 enseignants étaient en grève.
15 OOO personnels ont défilé à Paris, 3000 à Marseille, et à Lyon.
Dans plusieurs départements, la grève a touché plus de 50 % des enseignants du 1er degré, et même plus de 60 % comme dans le Rhône.
Tous ces personnels, tous ces enseignants étaient en grève pour l’abandon, le retrait, l’abrogation du décret Peillon sur les rythmes scolaires.
En effet, ce décret concentre toutes les menaces qui pèsent sur notre statut et sur l’école.
C’est ce décret qui nous fait travailler un jour de plus dans la semaine,
C’est ce décret qui supprime la coupure du mercredi,
C’est ce décret qui introduit le mélange entre le scolaire et le périscolaire,
C’est ce décret qui place les enseignants sous la coupe des collectivités territoriales,
C’est ce décret qui institue une école différente selon la commune où on réside.
Ce décret, c’est la territorialisation de l’école contre l’école de la République organisée par l’Etat qui garantit l’égalité de l’instruction dans toutes les communes.
Le 14 novembre, j’avais indiqué que c’était une étape du combat pour le retrait du décret Peillon.
Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape de ce combat. Pour cette journée de grève, 870 enseignants ont déposé leur intention de grève dans le département. Une nouvelle fois, des dizaines d’écoles sont fermées dans le département. La grève est une nouvelle fois massive partout.
A Créteil, les enseignants du 2nd degré sont également en grève. Car plutôt que de répondre aux revendications, le ministre a décidé de réunir des groupes de travail sur les missions des enseignants.
Pour les enseignants du 2nd degré ce sont leurs obligations de service qui sont remis en cause,
Pour les remplaçants dans le 1er degré, comme pour les PE en service fractionné, un projet de décret prévoit l’annualisation des obligations de service,
Pour les conseillers pédagogiques, la base horaire de leurs obligations serait de 1607 heures par an.
Pour les directeurs, aucune avancée, sauf qu’ils seraient exemptés des APC qui devraient être faites par les adjoints.
On nous annonce aussi des décharges de service pour les enseignants en ZEP, mais attention, il n’y en aura pas pour tout le monde, seulement dans les secteurs les plus difficiles de l’éducation prioritaire.
Cela pose des problèmes. Qui va remplacer ces enseignants pendant une heure ou deux par semaine ?
Cela pose aussi le problème de l’égalité du statut. S’il doit y avoir amélioration des conditions de travail, ça doit être pour tous les enseignants.
Le ministre dans ces groupes de travail aggrave encore la situation des personnels.
Déjà, les enseignants des classes préparatoires aux grandes écoles menacent de faire grève eux aussi. La date du 9 décembre est avancée.
Dans les universités, une grève nationale dans l’unité des organisations syndicales est prévue pour le 12 décembre, contre la misère des budgets, contre l’autonomie, contre la suppression de postes.
C’est dire que le ministre n’en a pas fini avec les enseignants.
Une délégation de Force Ouvrière, de la CGT et de Solidaires va être reçue par le Directeur Académique à 11 h 30.
Nous lui dirons que le ministre doit retirer son décret sur les rythmes scolaires. C’est pour nous la condition pour gagner sur toutes les autres revendications en termes de statut, en termes de postes, en termes de conditions de travail, en termes de rémunération.
Et puisque le DASEN est là, au dessus, là-bas au 1er étage…
Je vous propose qu’on lui dise tous ensemble et bien fort :
ABROGATION DU DECRET PEILLON !
ABROGATION DU DECRET PEILLON !
ABROGATION DU DECRET PEILLON !
Ci-dessous, le compte-rendu de la délégation intersyndicale auprès du DASEN.