Depuis la décision du Tribunal Administratif d’Amiens du 4 juillet 2013 suspendant la fermeture de l’Ecole d’Agnières (Commune limitrophe de l’Oise dans la circonscription d’Amiens 2), un mouvement de résistance et de contestation à cette ouverture anime toutes les réunions entre l’administration départementale de l’Education Nationale et les représentants des organisations syndicales représentatives. Dans ce contexte, tous ceux qui ont œuvré d’une manière ou d’une autre à la défense de l’école ont fait l’objet d’insinuations, de critiques ou de dénigrement.
Le SNUDI-FO, dans ce dossier, n’a pas agi sur la base d’une position dogmatique. Il n’a pas agi en défense du « passé fantasmé d’une école du XIXème siècle », comme l’a indiqué le DASEN lors du CTSD du 27 août et
comme l’a écrit le SNUipp-FSU dans son compte rendu de la réunion en plagiant les propos du directeur académique.
La démarche du SNUDI-FO relève d’une démarche pragmatique :
Le syndicat a pris la défense de l’enseignante de l’école accusée à tort d’avoir joué un rôle décisif dans le jugement du Tribunal Administratif.
Le syndicat a œuvré pour la scolarisation des enfants de moins de 5 ans à l’école d’Agnières que refusait catégoriquement le directeur académique contrairement à la réglementation et à la jurisprudence. (A propos de la
scolarisation des enfants de moins de 5 ans, un taxi avait également été prévu le jour de la rentrée pour que ceux ci se rendent à l’école d’Equennes-Eramecourt qu’alors qu’ils étaient inscrits à Agnières. La détermination des
parents a, une fois de plus, été plus forte que la manœuvre orchestrée).
Le syndicat n’a fait que se conformer à la décision du Tribunal Administratif qui a suspendu la fermeture de l’école en votant pour la réouverture lors du CTSD du 29 août. Il a aussi montré sa détermination à refuser les
fermetures de classes.
Enfin le SNUDI-FO rappelle que c’est l’acharnement de l’administration à vouloir fermer à tout prix les petites structures d’écoles qui a entraîné la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui l’Ecole d’Agnières. Comme
nous l’avons écrit dans le compte rendu du CTSD du 27 août, paru dans notre bulletin aux écoles (voir ci dessous), ce sont les mesures de cartes scolaires successives qui ont abouti au fait que plusieurs parents, las de
l’incertitude qui pèse chaque année sur l’avenir de l’école d’Agnières, ont choisi de scolariser leurs enfants ailleurs, et qui ont, par conséquent, affaibli les effectifs de l’école.
« Le CTSD s’est réuni le 27 août avec pour seul point à l’ordre du jour : l’examen de la situation de l’école d’Agnières (AM2).
Cette école à deux classes avait fait l’objet d’une mesure de fermeture à la rentrée 2012 (Les prévisions d’effectifs étaient de 25 élèves). Le directeur Académique d’alors (C. Legrand) avait espéré qu’en fermant l’une des deux classes, la plupart des parents n’auraient pas inscrit leurs enfants dans la classe unique restante et que le maire aurait accepté la fermeture complète de l’école. Il n’en a pas tout à fait été ainsi et devant la résistance du maire et de nombreux parents d’élèves, l’école à classe unique est restée ouverte pendant l’année 2012-2013.
Le directeur académique actuel (Y. Delecluse) avait lui aussi programmé la fermeture de l’école pour cette rentrée. Là encore, la résistance des parents d’élèves a payé. Ceux-ci ont attaqué la décision de fermeture au Tribunal Administratif en utilisant une procédure d’urgence : le référé suspension. C’est ce premier jugement qui va permettre la réouverture de l’école dès cette rentrée en attendant le jugement sur le fond qui aura lieu dans plusieurs mois, voire plus d’une année.
Au CTSD, le SNUDI-FO a défendu la réouverture de l’école et a voté pour. La FSU et l’UNSA se sont abstenues, la CFDT n’était pas présente. »